Où va l’Europe ? les qualificatifs nous manquent

L’ère des consensus européens est terminée, celle des divergences qui s’accentuent a débuté. Deux grands sujets font désormais l’objet de profondes dissensions, l’attitude envers les réfugiés tient la vedette et une discussion sur la stratégie de désendettement pointe timidement. Circonstance aggravante, ils sont liés entre eux. Tout juste colmatée sans être réglée, un rebondissement sous la forme de la crise grecque était craint, mais c’est à un délitement de l’Europe auquel on assiste, l’Italie menant la danse.

Le compte n’y est pas, la dynamique du conflit est préservée

Pour couper court à toute spéculation, Angela Merkel a rompu un silence soigneusement entretenu depuis des mois. Elle a d’abord explicité ce que le porte-parole du gouvernement allemand Stefan Seibert entendait hier par l’adoption d’une attitude d’ouverture vis-à-vis du nouveau gouvernement italien : elle propose aux jeunes chômeurs qualifiés italiens de venir travailler en Allemagne.